LES AMIS DU KURUN

kurun.wifeo.com
 
 

Caractéristiques

Navigation

PETIT PRECIS DE PREPARATION D’UNE NAVIGATION SUR KURUN
 
KURUN a fait le tour du monde, parfois dans des conditions météorologiques ou de navigation extrême et en est revenu sans dommage grâce à deux éléments.
  • Un navigateur qui avait à cœur de bien préparer son bateau à chaque appareillage
  • Un bateau simple et sûr où chaque élément a son utilité et où l’ordre dans lequel chaque élément est utilisé est important.
  • Bien sûr, nous ne ferons pas le tour du monde sur KURUN mais si nous voulons naviguer en toute sécurité, appliquer les principes de J.Y Le Toumelin dès la préparation de la navigation nous y aidera grandement.
    Ce petit précis de préparation d’une navigation sur KURUN a pour but de rappeler chacune des opérations à prévoir, dans quel ordre et avec quelle précaution.AVANT L’APPAREILLAGEMême si J.Y. Le Toumelin menait KURUN en solitaire, il est préférable d’être 3 marins expérimentés pour manœuvrer le bateau en sus des passagers, mais, principe de base, une seule personne est responsable du bateau Cette personne est le skipper. Ses commandements ne peuvent pas être discutés.
     
    Concernant les manœuvres, (hisser, carguer, gérer les amarres etc…), chacune d’entre elles est sous la responsabilité  d’une seule personne même si celle-ci se fait aider.
     
    Avant l’appareillage, de nombreuses opérations sont à effectuer.
     
    Ici, nous supposerons que l’armement de sécurité est au complet (en particulier le nombre de gilets par rapport au nombre de passagers embarqués), mais il n’est pas interdit de faire de temps en temps une petite vérification, ne serait-ce que pour connaître la place de chaque chose.
     
    Certains passagers n’étant pas forcément au courant des us et coutumes, ne pas hésiter à leur rappeler que la bôme lors des empannages peut-être extrêmement dangereuse et qu’il est interdit de s’asseoir sur le caisson du radeau de survie (Fragile).
    Le risque de passer par-dessus bord n’est pas nul. En principe, le port du gilet est laissé à l'appréciation de chacun, la mer est un espace de liberté et doit le rester mais en cas d’aggravation des conditions de navigation le Skipper peut donner l’ordre impératif de le porter.
     
    KURUN ayant également comme vocation de faire naviguer les membres de l’association, la première question à se poser est de savoir si le nombre de passagers à embarquer (en plus de l’équipage) est compatible des conditions de navigation. (Vent, mer). Pour rendre les choses plus simples, il a été défini que KURUN ne navigue pas au-delà de 3 Beaufort mais la décision de l'annulation est de la seule responsabilité du Skipper et est indiscutable.
    Il faut également rappeler que, pour des questions d’assurance, seuls les membres inscrits à l’association et à jour de leur cotisation peuvent naviguer.
     
    Avant même d’envisager de quitter le quai, un petit travail de préparation est nécessaire.
    Celui-ci peut d’ailleurs en partie se réaliser avant que KURUN ne flotte.
    (Compte tenu du tirant d’eau de KURUN et des variations de sonde dans le chenal, le départ du quai de KURUN est sûr lorsque l’eau atteint le bas des trous carrés dans le mur du quai de la petite chambre)
     OUVERTURE DU BATEAULa cabine de KURUN étant fermée à clé, on ouvrira le panneau et on prendra soin de ranger la clé (équipet à gauche de la descente)
    On en profitera pour sortir les gaffes qui seront disposées le long des mains courantes du roof et le pavillon national qui sera solidement souqué sur la ferrure d’étambot. (l’arrière).
    C’est également l’occasion de mettre en route les énergies. 
    A RETENIR la phrase suivante : eau - gaz - électricité
  • Vérification du niveau de carburant à l’aide du « stick » que l’on laisse sous le banc de quart
  • Ouverture des robinets d’eau sous l’évier : 1 pour l’évacuation de l’évier mais surtout 1 pour le refroidissement moteur qui,  en cas d’oubli, peut entrainer de graves avaries sur le moteur (serrage moteur) et son arrêt dans un moment critique). Pour mémoire, un robinet quart de tour est ouvert lorsque sa poignée est dans l’axe du tuyau.
  • Commutation de la batterie à l’aide des deux gros interrupteurs situés à tribord de l’échelle de descente. Le premier le plus en arrière est celui de marche / arrêt (On/Off). Le 2ème porte sur le choix de la batterie 1 ou 2.
  • Mise en route de la VHF sur canal 16 ainsi que du GPS
  • Ouverture du robinet de gasoil situé sur l’arrière tribord du moteur. NE PAS OUBLIER car il est extrêmement dangereux, en cas d'oubli, d’entendre le moteur stopper dans une manœuvre délicate en plein courant.
  •  PREPARATION DES AMARRESKURUN est amarré large sur le quai avec des aussières reprises loin en avant et en arrière.
     
    Remarque : les aussières doivent toujours passer par les
    chaumards (AV et AR)              
     
    Afin de faciliter le largage des aussières lors du départ, on remplacera les aussières avant et arrière par des bouts plus légers passés en double afin d’être facilement largables depuis le bord au moment de l’appareillage et fixés sur les taquets latéraux.
     
     
    Pour mémoire, les nœuds de chaise ne sont absolument pas recommandés lors de l'amarrage du bateau et ce pour 2 raisons :
  • Quasi impossible à défaire sous tension, il ne reste plus que le couteau (qu'il faut toujours avoir sur soi).
  • Diminue de 40 à 60 % la résistance de l'aussière. 
  • Préférer 2 tours morts sur le point fixe et 2 demi-clés sur le courant de l'aussière.

  •  PREPARATION DES ELEMENTS DE NAVIGATION 
     
    La barre : Elle sera déliée et ses amarres lovées de chaque côté du banc de quart
     
    L’ancre : elle sera libérée de son antivol et solidement amarrée (nœud de chaise – là on peut mais le nœud de grappin est préférable suivi toujours de deux demi-clés sur le courant de l'aussière) à une forte aussière elle-même amarrée à « l’homme de bois » par un nœud de cabestan doublé d’une demi clé.
                  
    Les béquilles : (en général, seule la béquille bâbord, à quai au Croisic).
    Elles seront remontées à bord, stockées sous le banc de quart avec leurs élingues lovées.
    Pour les ôter de la coque, il faut être 2, l'un prend l'estrope (la poignée), l'autre soulèvera la béquille par ses 2 gardes. Après avoir retiré les deux goupilles des axes, une personne se met en amont du courant et maintient la béquille droite tandis que la deuxième personne dégage la béquille en la tenant par l'estrope.
    On remonte la béquille à bord en la faisant basculer vers l’arrière (sans la lâcher car elle est très lourde).
    On rangera les deux goupilles dans l’équipet de descente afin de les retrouver à l’arrivée
     
    La bôme : Elle sera déliée de son support du portique arrière et le bout rangé.
    Le taud de grand-voile est délacé, replié et rangé dans la cabine
     
    Les voiles : C’est le moment de choisir la voile du temps.
    KURUN dispose de deux focs (un petit de couleur blanche et un grand rouge) et d’une trinquette, en complément bien sûr de la grand-voile qui reste à poste sous son taud. Il existe aussi le vieux grand foc neuf (Bâtit en 1954, n'a jamais servi avant 2008 d'où sa dénomination)
    La trinquette est celle qui possède des mousquetons à piston car elle est endraillée sur l’étai
    (Pour les non-initiés, KURUN, contrairement aux illustrations, n’a jamais eu de voile de flèche)
     
    Les focs et trinquette ainsi que leurs écoutes sont stockés dans des sacs à voile dans le poste avant.
     
    Le capot de poste avant se déverrouille de l’intérieur par deux crochets situés de chaque côté.
     (Comme le capot de poste arrière mais qui, lui, est très rarement utilisé.)
    On refermera le capot après chaque utilisation (sans le verrouiller de l’intérieur) afin d’éviter tout risque de chute ou d’embarquer des paquets de mer.
    Le foc choisi ainsi que la trinquette seront étalés à plat-pont à l’avant sans être, pour le moment, fixés aux drisses ou points d’amure. Seules les écoutes seront attachées aux voiles au moyen des manilles textiles, en s’assurant qu’elles passent bien de part et d’autre de l'étai avant et à l’extérieur des haubans et reprises sur les bites du banc de quart.
     
  • Pour l’écoute de foc : selon les allures, les écoutes peuvent et doivent être reprises à l’intérieur des haubans et passer dans les filoirs extérieurs 
  • Pour l’écoute de trinquette, à l’intérieur des haubans et dans le filoir intérieur
  •  
    Un nœud en huit est fait à chaque extrémité des écoutes
      
    Les pare-battages : Des pare-battages supplémentaires (plats) seront disposés à l’avant pour protéger la coque lors du départ du quai. Ils sont rangés dans le poste avant.
     
     DEPART DU QUAI 
    Mise en route moteur
    Afin de laisser le temps au moteur de chauffer, on démarrera le moteur après s’être assuré que le levier des gaz situé sur l’arrière de la cabine est bien à zéro (vertical) .
    En préalable, débrayage de l’hélice. (Appuyer sur le bouton du milieu de la commande de gaz)
    Le moteur se démarre au tableau électrique à tribord de la descente avec la clé de contact.
    Démarrage après la phase de préchauffage (Compter environ 8 secondes). Ne pas vouloir assurer le coup en comptant trop largement au-delà des 8 secondes.
    On vérifiera que l’échangeur recrache bien de l’eau côté tribord et pendant au moins 10 secondes minimum d'observation (Si la vanne d'eau n'est pas ouverte, la pompe vidange tout le circuit en quelques secondes et au bout de même pas une minute le rotor de la pompe est hors service).
    Départ : Le départ du quai nécessite trois personnes.
  • Le barreur qui gère également le moteur
  • Un équipier avant qui largue, sur ordre du barreur l’amarre avant, gère l’espacement du quai avec une gaffe et les pare-battages. 
  • Un équipier arrière qui largue, sur ordre du barreur l’amarre arrière, gère l’espacement du quai avec une gaffe et les pare-battages. 
  • Principe : Le départ du quai est un élément sérieux pouvant faire prendre de gros risques au bateau. Le barreur ne doit en aucun cas être gêné dans ses manœuvres et doit conserver toute sa visibilité. Aucun équipier entre le banc de quart et l'arrière du bateau.
    Les équipiers et autres passagers doivent s’assurer de laisser cette liberté au barreur.
     SORTIE DU PORT 
    (Voir article de Georges sur la manœuvre de KURUN au moteur)
    Dès que KURUN est dégagé du quai et est dans le chenal, l’équipage rentre les pare-battages dans le poste avant et s’assure que le capot du poste avant est bien refermé.
    La sortie du port est le moment de préparer l’envoi des voiles.
    Pendant que le barreur suit les alignements permettant de rejoindre la sortie du port, (Pour mémoire en sortant d’un port, la bouée verte est impérativement à laisser à Babord (à gauche) et la bouée rouge à Tribord (à droite)
     
     
    l’équipage prépare alors le gréement :
     Bout-dehors :
  • A l’avant, un premier équipier prépare l’établissement du bout-dehors.
  •  
  • Il récupère la goupille de verrouillage du blin (ferrure d'étrave formé d'un cercle rond) dans l’équipet à bâbord de la descente et la met dans le support latéral afin de ne pas la laisser s’échapper
  •  
    Après avoir :
    1. libéré et rangé le lien de reprise de mou des moustaches (étais latéraux du bout-dehors),
    2.  libéré le bout reliant le bout-dehors à l’étai (pour l’empêcher de battre)
    3.  ouvert le blin,
    un deuxième équipier choque de la drisse de bout-dehors  (2ème à bâbord) jusqu’à ce que ce dernier s’engage dans le blin.

      Le premier équipier prend garde de ne pas coincer le bout d’étarquage du rocambeau et met la goupille de verrouillage du blin. 
  • On étarque alors la sous-barbe en tournant le bout sur le taquet en bois du bout-dehors.
  •  
     Foc :Le point d’amure du foc est fixé sur le crochet du rocambeau et est envoyé à l’avant du bout-dehors, le bout est frappé sur le taquet supérieur du bout-dehors.

       
    Après avoir molli la drisse de foc (première avant bâbord) pour conserver le foc à plat-pont, la manille de drisse de foc (celle sans poulie) est fixée sur le point de drisse de foc en s’assurant que la drisse est du bon côté de l’étai et n'est pas tournée.
                           
      Trinquette :
    Après avoir fixé le point d’amure sur l’anneau d’étrave et endraillé la trinquette (mousquetons à piston) sur l’un des deux étais, idem foc (drisse: première avant tribord et drisse mouflée)

    Grand-voile :La grand-voile est déferlée et les rabans attachés sur les mains courantes du roof.
    L’écoute de grand-voile est libérée
    Un équipier en pied de mât reprend de la balancine (3ème drisse tribord) pour dégager la bôme de l’arceau support.

      ENVOI DES VOILES 
    IMPERATIF :
    Lors du hissage des voiles d'avant, ne pas étarquer trop fort les drisses en forçant comme des bêtes. Cela n'améliorera aucunement le rendement des focs et surtout cela esquinte le matériel.
    De même pour la grand-voile, cette façon de faire introduit des plis disgracieux dans la voile (susceptibles d'amener des remarques moqueuses de la part de ceux qui savent.)
     
    Passé le phare du Tréhic, le barreur amène KURUN au vent et donne l’ordre d’envoyer les voiles :
     
     La grand-voile en premier : deux équipiers hissent en même temps la drisse de corne et la drisse de grand-voile (2eme et 3ème drisses bâbord):
     
  • En s’assurant que la balancine est au vent de la voile
  • En montant la corne parallèlement à la bôme puis en étarquant légèrement jusqu’à sa position nominale. (Absence de plis dans la grand-voile)
  •  
    Les drisses sont tournées sur les cabillots (Faire 3 ou 4 tours croisés est suffisant) sans faire de demi-clé.
    La balancine est libérée et tournée sur son cabillot.

    L’écoute de grand-voile est reprise et passée dans le portique arrière sans faire de demi-clé.
     
     
     
    Foc : le foc est hissé par un équipier tandis qu’un autre maintient fermement l’écoute sous le vent pour éviter qu’elle ne batte.
     
    Trinquette : idem.
     
     
    Il est alors temps de sortir le râtelier à gobelets de la cabine, de le poser sur le roof et de commencer la navigation…
    Bon vent…
    P.S : ARRIVEE AU PORT
    Reprendre toute la procédure à l’envers
     



    Créer un site
    Créer un site